Une frénésie de contrats a été annoncée au premier jour du salon aéronautique de Dubaï. Les deux avionneurs Airbus et Boeing pourraient toutefois avoir du mal à répondre aux commandes en raison d’un manque de main d’œuvre.
Deux fabricants rivaux, Boeing et Airbus s’acheminent vers une année 2023 record. Dès l’ouverture du salon aéronautique de Dubaï, le groupe américain Boeing a annoncé la commande de 90 avions B777X pour 52 milliards de dollars destinés à la compagnie Emirates. Mais aussi 45 avions 737 MAX pour la compagnie germano-turque SunExpress pour 5 milliards de dollars.
La compagnie à bas coûts flydubai, elle aussi basée dans l’émirat et qui n’exploite pour l’heure que des avions moyen-courrier, a de son côté annoncé une commande de 30 exemplaires du Boeing 787-9, pour 8,8 milliards de dollars au prix catalogue. Les compagnies Royal Air Maroc et Royal Jordanien ont par ailleurs commandé respectivement quatre 787-9 et deux 787-9, selon Boeing.
De son côté, Riyad Air, la nouvelle compagnie d’Arabie saoudite, devrait également annoncer une nouvelle commande et c’est encore Boeing qui pourrait l’emporter, Airbus manquant de créneaux de livraison de disponibles.
Airbus, qui avait ouvert la précédente édition du salon en 2021 avec un énorme contrat pour 255 avions monocouloirs A321 par quatre compagnies, a cette année été bien plus discret. L’avionneur européen est toutefois « en discussion » avec Turkish Airlines pour lui vendre 240 appareils, avec 115 autres à livrer entre 2026 et 2036.
Ces annonces soulignent la reprise du secteur après la pandémie. Et pour faire face, la filière embauche à tour de bras. Parmi les profils recherchés, des spécialistes en intelligence artificielle, en cybersécurité, de l’exploitation des données ou des nouvelles énergies. Si les grands groupes devraient remplir leurs objectifs de recrutement, la situation est compliquée pour leurs sous-traitants. De petites entreprises fragilisées pendant la pandémie et qui peinent depuis à remonter en cadence.
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