• Camus [il/lui]@lemmy.ca
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    8 months ago

    Les habitants du rural et du périurbain semblent être autant aliénés au mode de vie capitaliste que les autres, non ?

    Toutefois, face aux descentes matérielles et énergétiques, face à la disparition exponentielle des espèces et à l’artificialisation rapide des sols… les campagnes disposent des ressources matérielles de la survie collective. Celles de la terre et des forêts, de la matière et même de logements (ex : vacants), y sont implantées. Et elles seraient suffisantes au rééquilibrage géographique défendu plus tôt. En outre et surtout, sans angélisme ni inconscience de la folklorisation qui guette, d’autres cultures de la terre et de l’autonomie, de la main et de ses savoir-faire subsistent dans les ruralités. Voilà un moyen pour décoloniser nos imaginaires de croissance et tendre vers un peu plus de mesure et de tempérance, avec humilité et responsabilité, décence et dignité.

    J’émets quand même quelques doutes.

    Bien sûr, des métropoles comme Paris, Londres, ou Tokyo, ce n’est pas écologiquement tenable, mais des villes plus petites (et vu la taille des 3, c’est pas compliqué), c’est quand même plus efficace. Il va vraiment défendre que chauffer 10 maisons isolées c’est plus simple énergétiquement que chauffer un bloc de 10 appartements sur 3 étages?

    • le_pouffre_bleu@slrpnk.netOP
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      8 months ago

      Il va vraiment défendre que chauffer 10 maisons isolées c’est plus simple énergétiquement que chauffer un bloc de 10 appartements sur 3 étages?

      Non ? :)

      Comment toujours pour penser un changement de système vers quelque chose de plus résilient et soutenable sans passer par la caser régime autoritaire, il faut penser au delà de la seule question des GES et de le production-consommation d’énergie. On peut pas changer de système sans changer le récit, la fiction collective, de l’imaginaire qui nous y mettent en mouvement, en se débarrassant, de l’imaginairement actuel et du mouvement dans lequel on semble être quasi prisonnier. Ce mouvement qu’on l’appel capitalisme, productivisme etc se fonde autours des grandes villes, c’est la métropolisation du monde que se déploie à sur une multitude d’échelles imbriquée. Nos villes et grandes métropoles sont les concrétisations de l’organisation spatiale du monde par la “globalisation capitalisée” en même temps quand la conditions indispensables à cette mondialisation. aujourd’hui même la campagne profonde en France et organisée économiquement, spatialement et politiquement pour les villes et leur place dans la hiérarchie urbaine de l’économie mondiale.

      C’est de cet imaginaire que Faburel pense qu’il faut de débarrasser et combattre pour innover et en inventer d’autres imaginaire. Réinvestir les campagne est un outil pour casser cet imaginaire en montrant (rappelant) qu’on peut avoir des modes de vie qui ne gravitent pas autour de l’urbain mondialisé.

      Enfin remarque importante la campagne ce n’est pas que des maison isolée, c’est mêmes principalement pas des maisons isolées !

      Les petites villes et villages de la campagne depuis des siècles ont été construits avec des habitations dans un espace serrés notamment pour pouvoir profiter de l’isolation et du chauffage des voisins. Va voir les vieux centres bourgs ou les petits villages qui encore un modèle d’urbanisme hérité de siècles d’histoire et tu verres que toutes les maisons de villes/village sont collées mitoyennes sans jardins qui les séparent. Avec les espaces autours du villages servant à la culture, l’élevage, l’industrie et à l’entretient de la ou les forets domaniales pour le chauffage.

      • Camus [il/lui]@lemmy.ca
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        8 months ago

        Merci pour ton message !

        Enfin remarque importante la campagne ce n’est pas que des maison isolée, c’est mêmes principalement pas des maisons isolées !

        Ah, du coup on est d’accord !

        J’avais peur qu’en lisant le titre les partisans du modèle pavillonnaire avec étalement urbain de malade pensent qu’il était de leur côté, alors qu’effectivement si on parle de villages organisés autour de maisons mitoyennes ça semble logique effectivement.