Extrait

En signant un accord de distribution avec Microsoft fin février, la pépite française de l’intelligence artificielle générative, Mistral AI n’imaginait pas être aussi critiquée. Concrètement, l’entreprise française, soutenue notamment par Xavier Niel, Rodolphe Saadé et Eric Schmidt, a décidé d’autoriser la distribution d’un de ses modèles de langage, Mistral Large sur la plate-forme Microsoft Azure.

Commentant ce rapprochement, le député allemand, Kai Zenner, s’est dit extrêmement furieux d’un prétendu « double jeu des Français ». La France avait en effet obtenu des concessions importantes lors des débats précédant l’adoption de l’AI act, la loi européenne qui vise à réglementer l’utilisation de l’intelligence artificielle. Les représentants français avaient souligné qu’un texte trop restrictif obligerait les start-up européennes, dont Mistral AI, à coopérer avec des sociétés américaines.

Les propos très critiques à l’égard de la stratégie de la start-up française Mistral AI posent la question de la compréhension par les instances européennes de la dynamique de développement de l’industrie de l’IA. Or, la lutte concurrentielle qui s’engage opposera des écosystèmes et non des entreprises isolées. S’attaquer à cet accord pourrait ainsi à terme nuire surtout à la pépite française et, par ricochet, à l’économie de l’Union européenne.

  • Ysysel@jlai.lu
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    8 months ago

    Même après lecture de l’article je ne comprend pas de quoi ils se plaignent. Vers qui était censé se tourner Mistral en Europe ? Ils ont pas vraiment le choix… Même dans des domaines qui demandent moins de computing power tu es vite forcé de te tourner vers des américains. Mes expériences OVH sont vraiment mauvaises. C’était il y a cinq ans mais je doute qu’il y ait eu beaucoup de changements.