• Anh Kagi@jlai.lu
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    13 days ago

    après il y a toujours le problème qu’ils utilisent des oeuvres protégées par le copyright pour entrainer leurs modèles.

    • keepthepace@slrpnk.net
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      13 days ago

      Tout comme les dessinateurs s’entrainent sur des oeuvres copyrightées. Miyazaki d’ailleurs est probablement l’inventeur du “screening”: il explique avoir envoyé un assistant faire une série de photographies à une projection du Roi et l’Oiseau pour comprendre comment une séquence donnée avait été animée.

      • Anh Kagi@jlai.lu
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        12 days ago

        oui, mais il y a tout de même une différence entre entraîner un artiste et entraîner un algo.

        • keepthepace@slrpnk.net
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          12 days ago

          En filigranes la question qui se pose est celle de la limite de ce qu’est la culture populaire. Est ce qu’un algo a le droit de savoir ce qu’est Starwars, Harry Potter et Dune sans signer des contrats (à peu près impossibes) avec les ayant-droits? Si oui, comment, sans montrer d’oeuvres sous copyright ni d’oeuvres dérivées?

          Les artistes humains ont le droit de travailler d’après référence sans sécuriser les droits de leurs références. Et à moins de faire une bête copie, ce sera pas considéré comme une violation.

          Quelles garanties doit donner un algo pour bénéficier du même privilège?

          • Anh Kagi@jlai.lu
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            12 days ago

            je suis pas sûr que la question soit la culture populaire.

            L’algo ne peut pas savoir ce qu’est “Starwars”, “Harry Potter”, etc. Il ne “sait” rien, lorsqu’on écrit un prompt il va juste générer quelque chose, l’algorithme va être poussé à utiliser certaines caractéristiques plutôt que d’autres. Si on lui dit “dans le style X”, il va utiliser certaines formes, certaines couleurs… mais il ne “sait” pas ce qu’est “X”, tout au plus associe-t-il X avec les caractéristiques manifestées dans les oeuvres d’entrainement.

            En fait la question ce n’est pas “qu’est-ce que l’algo a droit de faire?”, c’est un algo, il n’a pas de droit. C’est plutôt “qu’est-ce que les concepteurs et les utilisateurs de l’algo ont droit de faire?”. Et de ce que je comprends de la loi utiliser des oeuvres sous droits d’auteur sans l’accord dudit auteur pour entrainer des modèles est censé être interdit. De même qu’utiliser des oeuvres protégées par le droit d’auteur par l’intercession d’un algorithme pour générer une oeuvre.

            Encore une fois: c’est ce que je comprends de la loi et je ne suis pas expert. Et je sais que la législation sur le sujet est encore à définir parfaitement. Par exemple: est-ce que utiliser le modèle d’IA équivaut à utiliser les oeuvres sélectionnées pour l’entrainement ?

            • keepthepace@slrpnk.net
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              12 days ago

              Et de ce que je comprends de la loi utiliser des oeuvres sous droits d’auteur sans l’accord dudit auteur pour entrainer des modèles est censé être interdit.

              Eh bien non, probablement pas. Et c’est ce qui fait gueuler les auteurs. Et c’est pas 100% sur, c’est le genre de truc qui va être jugé pendant 10 ans et dont le jugement va plus dépendre du lobbyisme et de la force de frappe des équipes d’avocats que de la logique ou de la moralité.

              La question à 12 trillions c’est de savoir si un modèle entrainé sur un ensemble d’oeuvres est une violation équivalente à une oeuvre dérivée. Sachant qu’un tribunal a déjà établi qu’un algo ne produit pas d’oeuvres. La logique voudrait que ça implique que les modèles ne sont pas soumis au copyright. Démerde toi avec ça.

              La réalité est que la loi est complètement à l’ouest sur la question.

              C’est plutôt “qu’est-ce que les concepteurs et les utilisateurs de l’algo ont droit de faire?”.

              Ben ça tombe bien: j’ai le droit de regarder une oeuvre sous copyright (que j’ai achetée par exemple en DVD). Du coup ça me donne le droit de l’utiliser pour entrainer un modèle ou pas?

              • heavydust@sh.itjust.works
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                11 days ago

                que j’ai achetée par exemple en DVD

                C’est là toute la différence. Sans aller dans les débats sur le plagiat, pourquoi je n’ai pas le droit de prendre un film sur Pirate Bay alors que Facebook as le droit de prendre 500 TB sur Libgen de la meme manière ?

                • keepthepace@slrpnk.net
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                  11 days ago

                  Deux niveaux de réponse à ça:

                  1. Facebook est en procès justement au sujet de libgen.

                  2. En fait, les ayant-droits, en vrai, s’en foutent un peu de cette question, leur enjeu est plus gros. S’ils forcent Facebook à payer un exemplaire de tous les livres et DVDs qu’ils ont fait ingérer à leurs modèles, ça augmentera leur budget IA de 10%, les ayant-droits gagneront quelques millions mais vendre un exemplaire en plus de leurs offres c’est pas ça qu’ils visent, c’est marginal pour eux. Ce qu’ils veulent c’est négocier une nouvelle catégorie de droits spécialement pour entraîner les modèles dessus. Un peu comme ils ont réussi à faire en sorte que quelqu’un qui achète un DVD n’a pas le droit d’organiser une projection.

    • Kuinox@lemmy.world
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      13 days ago

      Tu parles de problème, mais avec quel optique ?
      Légal, moral, etc…

      • inlandempire@jlai.luM
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        13 days ago

        Article intéressant de libé sur le sujet:

        Mais que le président de la République Emmanuel Macron (sur le réseau X), l’ex-Premier ministre Gabriel Attal (sur Instagram) ou d’autres élus de tous bords politiques génèrent de la même façon ce type d’images est une négation même de leurs engagements. Ils sont les premiers à affirmer défendre la création, les artistes, la culture. La question de la violation éventuelle de la propriété intellectuelle n’est pas le principal problème ici. La loi ne protège pas le style (mais le scénario, les personnages ou éléments de décor). Le studio japonais Ghibli n’a pas exigé le retrait de ces faux dessins, ni menacé de traîner en justice la société OpenAI. Les Japonais ne sont pas tous irrités non plus par ces pratiques. Même Makoto Tezuka (alias Macoto Tezka), fils d’Osamu Tezuka (père du manga et de l’animation du Japon) m’a répondu qu’entraîner l’IA avec une œuvre n’est pas un problème en soi, tant qu’on ne publie pas un plagiat.

        La question est éthique plus que juridique : d’abord qu’OpenAI ne voit aucun problème moral à entraîner sans vergogne son IA avec des œuvres de renom pour mieux commercialiser sa technique. Ensuite que des personnalités politiques trahissent leur devoir en adressant aux artistes déjà démoralisés le pire des messages : «On peut se passer de vous, qui plus est avec des outils qui pillent votre travail.» Le tout en prétendant en outre établir des règles mondiales pour une utilisation respectueuse de l’IA.

        Quelle ignorance en outre des conditions de travail déplorables de dessinateurs, animateurs ou doubleurs qui gagnent difficilement de quoi vivre, au Japon particulièrement. Et désormais, on leur signifie publiquement, éhontément, que c’est décidément tellement marrant de générer une image en cinquante secondes avec quelques instructions. Au lieu de valoriser le talent et la technique d’un professionnel pour une photo, un dessin, un film, une voix ou une animation. Pleins de mansuétude ou naïfs, des Japonais pardonnent et nous répondent que l’usage d’images IA inspirées des animés nippons est peut-être surtout un hommage à la puissance de leur culture. D’autres rigolent : «Il faut ne rien connaître à l’animation ni au travail du studio Ghibli pour accorder du crédit à ces pseudo-dessins.»

        https://www.liberation.fr/culture/intelligence-artificielle-letrange-inconsequence-des-politiques-francais-postant-des-pseudo-images-ghibli-via-open-ia-20250330_PXCBITGH6VH2LJ5SFPYQP6R54Y/